Un Iniesta russe en France? Aujourd'hui l’entraineur qui a élèvé Raphaël Varane s'occupe de Maksim Samoilov

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Nous présentons le destin du jeune footballeur Maksim SAMOILOV, dont le parcours a eu une résonance dans SE il y a deux ans. Il travaillera dans les prochaines années avec l'un des meilleurs spécialistes du football junior en France : l'homme qui a préparé
la star du Real Madrid et champion du monde, Raphaël Varane.

Dmitry SIMONOV, Yaroslav SUSSOV

Pendant l'été 2016, peu après le championnat d'Europe, l'article "Mon petit Zlatan qui a l'âme d'Iniesta : l'histoire d'un garçon russe du PSG" a été publié dans Sport Express. C'est l'histoire du petit footballeur, Maksim SAMOILOV, âgé alors de 13 ans, et de sa mère Valeria. Il y a plusieurs années, ils ont pris une décision difficile et risquée : suivre le rêve d'une carrière de footballeur, de venir de Russie à Paris, où l’enfant talentueux a eu la joie d’etre accepté à l'Académie PSG. Auparavant, le jeune milieu faisait du football dans les écoles du Spartak et du Lokomotiv. Peu de joueurs russes ont un tel parcours de vie : l’apprentissage de la science du football dans le plus grand club européen. On se rappele de Cheryshev à l’Académie du Real Madrid, mais Denis est né et a grandi en Espagne, alors que Maksim, lui, apprenait le français (en même temps l'espagnol) de manière autonome et commençait à l’apprendre avant même de quitter la Russie. L'histoire du destin difficile de Maksim et de Valeria n'a pas laissé indifférents de nombreux lecteurs. Nous avons reçu de nombreux appels (y compris, par exemple, ceux du Ministère des Sports et de l'Administration présidentielle de la RF) de la part des gens qui ont exprimé le désir d'aider, de participer au destin de Valeria et de Maksim à la rédaction, en particulier à notre journaliste Dmitry Simonov. Les mots de certains ne sont restés que des paroles, mais d’autres ont vraiment apporté une aide précieuse, restent toujours en contact. Qu’ils soient ici remerciés.

Maksim Samoilov avec Valeria, sa maman. Photo des archives personnelles de Maksim Samoilov.

Beaucoup d'enfants rêvent d'une carrière de footballeur réussie. Pour la plupart d'entre eux, ça reste un rêve impossible. C'est pourquoi il est facile de comprendre que l'histoire racontée dans "SE", il y a deux ans, a tout du conte de fées en devenir.

Le parcours de footballeur de Maksim SAMOILOV se poursuit. Ce sera long et difficile – mais l’amour infini du football, le travail ardu à chaque match et à chaque entraînement et l'attitude professionnelle, et non puérile, devront l’aider à accomplir son rêve le plus cher.

2016. Maksim Samoilov, 13 ans (premier, en haut, a droite), et l’equipe juniors du "PSG". Photo des archives personnelles de Maksim Samoilov.

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Entre 2016 et 2018, trois événements importants de la carrière du jeune milieu ont eu lieu. Tout d'abord, pendant deux saisons, il fut le leader de l'équipe de jeunes de son âge du PSG. Il a montré des performances élevées, fut l’exécutant en chef des consignes. Il jouissait du respect des autres enfants et de la confiance des entraîneurs (l’entraîneur des écoles pour enfants change chaque année en France).


 

Deuxièmement, à la fin de 2017, SAMOILOV a reçu un appel de l'équipe junior russe pour les enfants nés en 2003, devenant son seul légionnaire. L'entraîneur principal de l'équipe, Stanislav Korotaev, a d'abord invité Maksim à la réunion d’études à Sochi (décembre 2017), puis à la réunion en Turquie (février 2018) et, enfin, à un intéressant tournoi international en Italie. Slovénie et Autriche (printemps 2018).

Второй гол России-2003 в ворота румын. Отличная подача Самойлова со штрафного, и дальше два центральных наших защитника расправились с соперниками 💪 pic.twitter.com/GEFJ8qG4d3

– Дмитрий Симонов (@dmitriy_f1re) 25 апреля 2018 г.

Dans cette compétition, l’équipe russe a marqué quatre buts ; SAMOILOV, qui est sorti dans la première équipe lors des trois matchs de la phase de poules, a participé directement à trois (deux passes avant le moment décisif et une passe décisive). Les spécialistes présents au tournoi ont noté chez Maksim une vision du jeu, une précision des passes et des transmissions, un sens du dribble, ainsi qu’un style de jeu assez inhabituel, plutôt caractéristique de l’école de football européenne que russe.

Вот он, главный момент матча Словения – Россия. (0:0) Багринцев отбирает мяч. Самойлов врывается в штрафную и отдаёт шикарный пас! Но Ларин бьет в перекладину... 😭 pic.twitter.com/j4GCNlGy4U

– Дмитрий Симонов (@dmitriy_f1re) 26 апреля 2018 г.

Le tournoi en lui-même fut incroyable pour l'équipe junior : d'abord, la victoire sur la Roumanie 3 à 2, puis le score nul de 0 à 0 avec la Slovénie, avec un avantage écrasant dans le match et dans les moments décisifs (à la fin de la rencontre, après que SAMOILOV ait passé le ballon face à la cage vide, son coéquipier a frappé la barre transversale) et enfin 1 à 2 avec le Mexique, qui aurait du plutôt faire match nul. Ils n'ont pas pu prendre la première place, mais ont eu un ticket pour les séries éliminatoires. La Slovénie est entrée en jeu et a remporté le tournoi, même si lors de la rencontre face à la Russie, elle semblait être un outsider.

Лучший момент России в матче. Гол динамовца Малыгина с шикарного паса Самойлова из ПСЖ pic.twitter.com/qT1KGyTsS6

– Дмитрий Симонов (@dmitriy_f1re) 27 апреля 2018 г.

Troisièmement, cet été, SAMOILOV a décidé de reprendre en mains son destin. Il a signé son premier contrat. Maintenant il pratiquera le football dans le centre de formation (analogue de l’Académie) à Valenciennes, une ville du nord de la France située à deux heures de route de Paris, près de Lille et non loin de Lens. Cette Académie est considérée comme l'une des meilleures du pays, juste après Monaco, et est très bien cotée – plus cotée que l'éminent PSG. Pour mieux comprendre : le centre de formation de Valenciennes, pour les russes, peut être logiquement comparé à l’Académie de Konoplev (autrefois) et à " Tchertanovo " (aujourd’hui) – et au fur et à mesure, on a effectivement préparé ou sommes en train de préparer des joueurs de football de haut niveau, y compris du niveau de l'équipe nationale.

Olivier Bijotat. Photo Valenciennes FC.

En outre, récemment, Olivier Bijotat a rejoint les Valenciennois – un homme qui figurait dans le top-3 des meilleurs entraîneurs pour enfants en France (il existe une note similaire). La perle de la " collection " de joueurs que Bijotat a " élevé " est le champion du monde, triple vainqueur de la Ligue des champions, Raphaël Varane (je rappelle qu'en 2018, il a été nommé meilleur joueur de l'année par Ronaldo et Modric). Parmi les autres élèves, on peut citer le défenseur Aurier et le milieu de terrain Kondogbya, ainsi que des dizaines d'autres footballeurs moins célèbres qui se sont produits avec succès en Europe.

Raphael Varane. Photo AFP.

Au cours des négociations, Bijotat a exprimé le souhait de voir SAMOILOV dans son équipe. La discussion avec lui fut l’un des facteurs clés pour prendre la décision de transition. Le deuxième point concerne la situation du PSG, où ces dernières années, le développement des jeunes n’a pas fait l’objet d’une attention suffisante. Les principales revues parisiennes consacrent régulièrement leurs publications à ce sujet. En particulier, plusieurs joueurs très prometteurs d'un âge avancé ont quitté le club, et le célèbre entraîneur français et joueur de l'équipe nationale française, Luis Fernandez, est sur le point de quitter le poste de curateur du secteur junior en raison de désaccords. À cet égard, une Académie solide semble être une option plus logique pour le développement de la carrière d'un jeune joueur qu’un club qui est célèbre, mais pas prêt à accorder l'attention appropriée à ses propres élèves.

Diallo Kaou, entraineur de l'equipe junior du PSG pour les garcons de 15 ans. Photo des archives personnelles de Maksim Samoilov.

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Pour résumer la performance de SAMOILOV au PSG, nous avons contacté Diallo KAOU, l’entraîneur de l’équipe de jeunes garçons (de 15 ans) du PSG. Sous sa direction, Maksim a travaillé l'année dernière.

– Parlez-nous de la saison passée de SAMOILOV.

Maksim progresse bien et fonctionne très bien. À mon avis, cela a été sa meilleure année au PSG. SAMOILOV était très productif. Il est l'un des meilleurs joueurs de son âge. Le meilleur meneur et l'un des meilleurs artificiers du club. De nombreuses équipes du championnat de France se sont donc intéressé à lui. 11 buts et 14 passes décisives par saison - c'est beaucoup. De plus, il n’est pas attaquant, mais milieu de terrain. En plus, il n’est pas attaquant, mais milieu de terrain, et notre attaquant n’a marqué qu’un but de plus que lui!

– Pourquoi est-il l'un des plus brillants du PSG ? Quelles qualités le distinguent des autres ?

– C’est un joueur complet. Excellent à la fois en attaque et en défense. Sa qualité la plus forte est dans les passes. Maksim a une bonne vision du terrain, il est adroit et est un très bon buteur. Il est très efficace aussi en attaque.


– Quelle position jouera Maksim dans le football adulte ?

– Je pense que ce sera le milieu offensif. Bien que, le désir de Maksim est de participer aussi à l'attaque. Un milieu de terrain central doit travailler beaucoup avec le ballon et sentir les partenaires. Il sera très bien dans ce rôle. Je pense qu'il peut devenir une grande star pour l'équipe française dans laquelle il jouera, et aussi pour l'équipe russe. Nous prédisons un grand avenir à Maksim.

– Il y a probablement une différence d'attitude dans le jeu entre lui et les autres garçons ?

– Maksim est russe, il a une mentalité plus nordique. C'est un grand travailleur, un très bon garçon. S'il aime quelque chose ou veut quelque chose, il y mettra toute son âme.

– Les enfants français adorent lancer des vannes. On ne se moque pas de Maksim ?

– Pas de lui, mais avec lui! C’est un blagueur. Tout le monde rit avec lui. Les garçons l'aiment. Mais s’il faut travailler, alors il travaille dur, à fond, ce n’est pas un paresseux. Le groupe d'entraîneurs est avec lui. Gentil garçon, très talentueux, comment peut-on ne pas l'aimer ?

– Il est le même genre d’animateur que Pogba dans l'équipe de France ?

– Presque. Bien que plus modeste que Paul qui danse et qui crie. Maksim pas encore (rires). Mais il n'hésite pas à raconter aux enfants des histoires drôles et des blagues. Max parle parfaitement en français, communique facilement et écrit en français sans fautes. Il n'y a pas de barrière linguistique.

Paul Pogba. Photo AFP.

– L'Académie Valenciennes c’est le progrès ?

– Bien sûr. Ils comptent sur les jeunes. Là, il progressera beaucoup plus vite qu’au PSG. Et nous ne pouvions pas offrir un contrat pour adulte à Maksim. Nous avons déjà trop de joueurs sous contrat.

– C'est la seule raison ?

– Oui, tout-à-fait. Le PSG voulait garder SAMOILOV, mais dans l'équipe junior il y a un excédent de joueurs. Il avait de nombreuses offres : Lens, Lille et d’autres, mais l’Académie Valenciennes est l’option la plus intéressante. Je le soutiens.

– Vous regrettez que SAMOILOV soit parti ?

– Oui. Nous voudrions qu'il reste. Maksim a commencé avec nous, j'aimerais qu'il termine ses études de football ici. Mais il n'y avait aucune possibilité réelle de le garder, il reste donc un grand regret : Maks est un mec cool et très mignon. En outre, il est difficile de le remplacer – il a des statistiques irréelles. Nous continuerons d’y penser.

– Le nouvel entraîneur de Maksim, Olivier Bijotat, est un grand spécialiste ?

– Un des meilleurs entraîneurs pour jeunes en France. Nous avons également de bons entraîneurs, mais la première année dans une nouvelle équipe est la plus difficile et la plus importante. Maks travaillera beaucoup et avec des hommes plus âgés (16 et 17 ans. Maksim aura 16 ans seulement en 2019. – Remarque : SE). Au PSG cela ne serait pas possible.

– Et qu’en est-il avec les autres garçons du même âge au PSG ?

– Ils continuent à s'entraîner au club, mais sans contrat. Maksim est le seul membre de l'équipe à avoir reçu une offre de signature d'un contrat. Parmi toutes les options, il a choisi Valenciennes.

– Quand voyez-vous les débuts de SAMOILOV dans le grand football ?

– à 18-19 ans. S'il continue à travailler de la même manière, il aura alors toutes les chances de jouer dans le championnat de France.

2018. Maksim Samoilov. Photo Valenciennes FC.

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Mais voilà ce que Maksim SAMOILOV a dit à SE lui-même.

– Pourquoi as-tu décidé de quitter le PSG pour l'Académie de Valenciennes ?

– Pour plusieurs raisons. Tout d'abord, l'intérêt d'Olivier Bijotat a joué un rôle important. C'est un très très bon entraîneur, l'un des meilleurs de France, qui a formé un certain nombre de joueurs célèbres. Lors de ma première rencontre à Valenciennes, je me suis entraîné avec les garçons nés en 2001. Bijotat a ensuite déclaré qu'il souhaitait me voir dans son équipe. J'étais flatté d'intéresser un tel spécialiste.

Deuxièmement, on sait que Valenciennes forme plus de professionnels que le PSG. La politique du club parisien est telle qu’il se concentre exclusivement sur l’équipe première et s’appuie sur ceux qui sont devenus de grandes stars. Ce que je ne condamne en aucun cas – chaque club choisit lui-même sa ligne de conduite ! Mais il est important pour moi de développer ma propre carrière, d'apprendre chaque jour le football. C'est la différence avec Valenciennes – ils veulent faire émerger de grands joueurs parmi les jeunes.

Par conséquent, je crois que j'ai fait le bon choix. D'un garçon, je deviens un joueur et une personne adulte. Il est important pour moi d'apprendre et de me développer en tant que joueur de football professionnel. J'espère qu'à Valenciennes, ils pourront m'aider à cet égard.

Notre entraîneur est une personne sérieuse. Il ne plaisante pas vraiment. Et s'il le fait, il est parfois difficile de savoir s'il est sérieux ou non. À mon avis, nous avons trouvé un langage commun. Nous sommes semblables et je veux apprendre de lui. Sur le terrain plaisanter est généralement interdit. Oui, et en dehors du terrain on ne se détend pas. Il veut nous faire comprendre que la vie ne peut pas être perçue comme un jeu, il est nécessaire de se concentrer sur notre travail. Le premier jour de la réunion, Bijotat a déclaré que nous devrions être unis comme une famille, alors nous trouverons le succès. Il faut apprendre constamment. Il a également souligné qu’au-delà du football, il fallait aussi devenir une personne bien, ne pas oublier les cours à l’école. Nous sommes quatre par classe et on nous accorde beaucoup plus d'attention que lorsqu'il y a une trentaine d’enfants dans une école ordinaire.

– Fais le bilan de tes quatre années au PSG.

– Il y a beaucoup de moments mémorables. Tout d’abord, le premier match qui a immédiatement suivi mon arrivée au club, où j’ai marqué six buts. Ensuite, il y a eu beaucoup de tournois, par exemple en Belgique et en Suisse. Je me souviens tout particulièrement du tournoi pour l’équipe U13 avec la participation de la Juventus, Manchester City, Chelsea. Ce fut une bonne expérience pour moi, en finale nous avons gagné aux penalties contre Man City.

Parmi les buts marqués, je retiens un but sur Coup-franc dans l'équipe U14 contre l'équipe de Sarcelles et mon dernier but pour le PSG. Je l'ai marqué sur coup-franc. Je pense que je me souviendrai de celui-ci pour toujours.


Je tiens à remercier mes quatre entraîneurs du PSG, tout le monde m'a apporté quelque chose d'important, j'ai beaucoup appris de tout le monde. Mais surtout je souligne ce dernier – Kaou. À mon avis, c'est lui qui a été le meilleur entraîneur pour moi. Il y a deux garçons dans l'équipe, avec qui nous sommes amis depuis quatre ans et avons constamment joué ensemble (les autres joueurs se sont relayés). Nous nous comprenions, sur le terrain et en dehors.

– Tu es russe – tu n'as pas de barrière linguistique ?

– J'ai franchi la barrière linguistique il y a environ deux ans ! Il n'y a pas de problèmes de communication. Je parle et écris couramment En français.

– Le match contre le PSG dans cette prochine saison sera-t-il crucial pour vous ?

– Bien sûr, il serait intéressant pour moi de revenir dans une structure familière, de parler personnellement avec les entraîneurs et les anciens coéquipiers. Et j'aimerais gagner aussi ! Maintenant, je reste en contact avec les entraîneurs et les joueurs du PSG par SMS. Les entraîneurs et les garçons me demandent comment je vais, comment vont les entraînements et les matchs.


– Comment s'est passé ton dernier match pour le PSG ?

– La veille du match, je me suis dit : dans un tel jeu, tu dois montrer tout ce que tu as accumulé et appris en quatre ans sur le terrain. Comprenant mon attitude, l’entraîneur m’a même mis en position d’attaquant aux entraînements. Je suis toujours concentré aux entrainements, mais là c’était vraiment un cas particulier. J’avais vraiment envie de marquer. Et finalement, tout a tourné comme je le souhaitais. Nous avons fait un trés bon match de qualité, j’ai eu des moments décisifs, mais cela n’a pas fonctionné. Et à la fin de la deuxième mi-temps, il y’a eu une faute sur moi, j'ai pris le ballon. La cage était assez loin. J’effectue tout simplement un centre. Mais pas cette fois! Je me suis dit – c'est probablement ta dernière chance. Et j’ai marqué. C’était trop beau ! J'étais heureux. Les autres joueurs m'ont fait une ovation et m'ont félicité, sachant que je quittais le PSG. Je pense qu'ils voulaient aussi que je marque. J'ai eu d'excellents coéquiponiers et amis.

Puis tout le monde est parti, ma mère et moi sommes restés sur le terrain et j'ai pris cette photo où l’on me voit (sur la photo du bas).

Maksim Samoilov au PSG: adieu. Photo des archives personnelles de Maksim Samoilov.
Maksim Samoilov au PSG: adieu. Photo des archives personnelles de Maksim Samoilov.

– Était-ce difficile au début de changer d’environnement? Tu vivais à la maison et maintenant au centre de formation.

– Je ne vais pas le cacher, au début, ce n'était pas facile. J'ai compris que j'étais loin de chez moi et que je verrais rarement ma mère. En même temps, j’ai réalisé que c'était nécessaire. Et si " cela est nécessaire ", je ferai tout pour cela. Je suis venu à Valenciennes pour une raison. Il faut vite oublier les inconvénients et penser uniquement aux avantages, en profitant de ce que je fais.

Le terrain de l'Académie ressemble à celui de Paris: autour il y a aussi une forêt. Les gens sont gentils. De plus, il y a une approche plus professionnelle des affaires.

L’heure à quelle on se lève et on se couche est importante. On fait une sieste aprés avoir déjeuné, pour que le corps récupére, on est plus isolés – on ne peux pas aller voir des amis, dans un parc ou au cinéma. Mais je me suis vite habitué au nouveau régime. Après mon entraînement parfois, je vais sur le terrain, je marche et pense à mon avenir. Un jour, l'entraîneur m'a vu et a pensé que quelque chose n'allait pas. Est-ce que quelqu'un m'avait offensé. J'ai répondu que parfois j'aimais bien être seul. Et il m’a répondu : "Tu sais, moi aussi."

Nous avons reçu des cahiers personnels dans lesquels nous devons noter, après les matchs, comment nous évaluons nous-même notre jeu – ce qui était bien et ce qui devrait être corrigé, ce sur quoi il faut travailler.

J'espère vraiment que la nouvelle saison se passera bien pour moi et pour mon équipe. Dans le championnat U17, nous sommes dans un groupe que les entraîneurs considèrent comme le plus fort de France, dans notre tranche d’âge.

J’aimerais voir dans le futur et savoir où je jouerai dans cinq ans. Lors de la signature du contrat à Valenciennes, ils m'ont dit : " Nous voulons te former et te faire partir dans un grand club. Beaucoup de participants viendront aux match et tu ne devras pas rater ta chance ".

2018. Maksim Samoilov. Photo Valenciennes FC.

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Maksim SAMOILOV a déjà fait ses débuts au sein de l’équipe de l’Académie de Valenciennes U17, où il joue aux côtés de garçons âgés d'un an de plus que lui et qui ont déjà de l’expérience D’un an de professionnels adultes. Le joueur russe essaie de toutes ses forces de justifier la confiance des entraîneurs qui, à leur tour, lui accordent beaucoup d’attention et croient en ses chances. Selon nos informations, ils comptent sur Maksim dans l'équipe nationale junior de Russie – l'équipe de Korotaev en 2019 jouera les premiers matchs officiels, la lutte pour accéder au Championnat d'Europe.

Cet été, Maksim et sa mère sont allé à Luzhniki lors du match Russie-Espagne, cette équipe où joue l’idole de son enfance, Andres Iniesta, et pour la finale de la Coupe du monde, où la France a gagné. La vie de footballeur est imprévisible, mais je veux croire que les débuts en championnats du monde du jeune talent russe sont pour très bientôt.